Dans les médias

"La meilleure façon d’aider les jeunes, c’est qu’ils puissent rentrer sur le marché du travail"

Sur France-Info le 19 février, Geoffroy Roux de Bézieux a été invité à se prononcer sur tous les grands sujets économiques et sociaux du moment et notamment sur l'avenir des jeunes. Pour lui, il est clair qu’il faut rentrer dans l’inclusion par l’entreprise.

Allégement des mesures sanitaires ?

Interrogé sur l'éventualité d'un allégement des mesures sanitaires, évoquée par Emmanuel Macron, Geoffroy Roux de Bézieux s'est montré prudent : "je ne suis pas scientifique, j'écoute ce que disent les uns et les autres, on voit qu'il y a deux tendances : il y a ceux qui disent au fond, la santé c'est global, et puis il y a ceux qui regardent la courbe des morts du Covid et les réa. Et après, il y a cette affaire de mutants. Donc je pense que l'attitude du gouvernement depuis janvier, qui est d’être le plus pragmatique possible et de décider au fur et à mesure des statistiques, est la bonne (...) Il faut regarder les courbes bien sûr du Covid, mais aussi la courbe des dépressions, des suicides, des consultations psychiatriques, la courbe du chômage ... donc cette position qui consiste à dire tant qu'on peut ne pas confiner, on ne confine pas me paraît la bonne".

Carnet vaccinal

Geoffroy Roux de Bézieux affirme par ailleurs ne pas être opposé à un carnet vaccinal, mais pour des circonstances bien précises comme "par exemple pour participer à un salon professionnel, (...) mais il y a deux conditions, il faut que les vaccins soient disponibles en masse, et il faut qu'on soit sûr que le vaccin protège de la contagion".

PGE et dette d'Etat

Quant au fait de savoir si les entreprises doivent rembourser les PGE, pour Geoffroy Roux de Bézieux, il est clair qu' "un prêt, ça se rembourse. Il va y avoir des entreprises dans certains secteurs qui vont être en difficulté. Donc on a déjà négocié avec Bercy une année de plus où on ne rembourse pas. Certes il y aura des entreprises qui vont tomber en faillite mais l'important, c'est qu'on réussisse à maintenir le tissu productif français. (...) Il faut trouver le juste milieu entre sauver des « canards boiteux », et mettre à plat l'économie".

Sur la dette de l'Etat, cette fois, Geoffroy Roux de Bézieux pense que "ce n’est pas une bonne idée" d'imaginer l'annuler, comme le suggèrent certains économistes. Pour lui, "un pays qui ne rembourse pas, rentre dans un cycle très mauvais". Il rappelle également "qu'il y a deux façons de rembourser : les impôts et la croissance".

RSA Jeunes

Egalement invité à se prononcer sur un Revenu de Solidarité Active pour les jeunes, Geoffroy Roux de Bézieux estime que "la meilleure façon d’aider les jeunes, c’est qu’ils puissent rentrer dans le marché du travail. Et c’est ce qu’on a réussi, avec l’apprentissage (...) Je pense qu’il faut rentrer dans l’inclusion par l’entreprise. En ce moment, bien sûr c’est difficile".

Economie de proximité

Face à la détresse de certaines petites entreprises, Geoffroy Roux de Bézieux appelle à une relance par la demande, le moment venu. "Le Plan de relance qu’a fait le gouvernement, c’est un Plan de relance très orienté sur l’industrie, sur le logement, la construction ... mais toute l’économie présentielle, l’économie de proximité, qui sont en général des toutes petites entreprises, commerces, restaurants, salons de coiffure, etc, les indépendants dont on ne parle pas, eux souffrent énormément. Il faudra choisir le bon moment, mais je pense que relancer par la demande cette partie de l’économie, quand on pourra rouvrir est important".

Dividendes

Quant aux dividendes, Geoffroy Roux de Bézieux rappelle que "si les entreprises cotées ne versent pas de dividendes, à un moment ou un autre, elles seront attaquées par des raideurs".

Transition écologique

A la question de savoir si les entreprises jouent assez le jeu de la transition écologique, Geoffroy Roux de Bézieux répond "qu’on ne fera pas le changement climatique sans les entreprises mais on ne fera pas non plus sans les consommateurs. Quand ils disent dans les enquêtes : on est prêt à acheter des produits plus chers s'ils sont fabriqués localement, dans la réalité, ce n'est pas ça qui se passe".

Dialogue social

Geoffroy Roux de Bézieux croit par ailleurs à la force du dialogue social, "dans une période très compliquée, très tendue, où les gens ont tendance à se replier sur eux-mêmes, dialoguer est important et en ce moment le dialogue social est assez fort ; il y a eu plus de 9.000 accords signés sur le chômage partiel, etc. Nous avons profité de ce moment pour tendre la main aux organisations syndicales et dire : parlons-nous. On a fait une liste de sujets indicative. Dedans, il y a effectivement la transition écologique dans les entreprises".

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